Le genre est à prendre en compte : les femmes, les personnes de genres divers et l’accès à la réduction des méfaits au Canada

Au moment d’écrire ces lignes, le Canada est confronté à une crise de surdoses sans précédent qui tue à un rythme
alarmant. La fixation continue du Canada sur la prohibition pénale comme principale approche pour répondre à la
consommation de drogues a conduit à une situation dans laquelle les personnes qui consomment des drogues demeurent
confrontées à la criminalisation, à l’hostilité politique et sociale, et à un accès limité à des services de réduction des méfaits et de santé. Les lois punitives, en plus de porter atteinte aux droits fondamentaux de ces personnes, entravent leur accès aux services de réduction des méfaits et aux autres services de santé et en limitent l’expansion.

En particulier, les femmes et les personnes de genres divers sont tragiquement exclues des conversations sur les personnes qui consomment des drogues. Bien qu’il existe des differences marquées entre les hommes, les femmes et les personnes de diverses identités de genre, en ce qui a trait à la consummation de drogues et à la manière dont les lois et les politiques les affectent, on accorde moins d’attention à leur accès aux services de santé, notamment à la nécessité de disposer de services de soins et de réduction des méfaits qui soient adaptés au sexe, à la culture et aux traumatismes. C’est particulièrement le cas pour les personnes de genres divers qui consomment des drogues, pour lesquels il existe un manque troublant de données – une lacune qui a des répercussions sur leur accès aux services de santé.

Ce rapport met en lumière l’état des services de réduction des risques au Canada dans le contexte du genre et examine les impacts sur les femmes et les personnes de genre divers qui ont été largement ignorés jusqu’à present.

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