La loi canadienne n’exclut pas explicitement un immigrant parce qu’il est séropositif au VIH. Mais elle permet, en théorie, d’interdire l’entrée au pays aux immigrants séropositifs, soit parce qu’ils représenteraient un danger pour la santé publique, soit parce que les soins et le soutien dont ils auraient besoin coûteraient trop cher.
En pratique, la politique canadienne en matière d’immigration reconnaît que les immigrants séropositifs ne représentent pas un danger pour la santé publique, mais elle admet que le fait de répondre à leurs besoins pourrait représenter un fardeau trop lourd pour le système de santé et le réseau de services sociaux du Canada et, par conséquent, que leur demande d’admission à titre de residents permanents pourrait être rejetée pour ce motif. Ce document tente de déterminer si ces positions sont justifiables sur le plan éthique.