La stigmatisation tue.
Les personnes 2ELGBTQ+ le savent par expérience. Les personnes qui utilisent des drogues aussi.
L’utilisation de substances légales et d’autres qui sont criminalisées joue un rôle important dans la vie de nombreuses personnes qui s’identifient comme 2ELGBTQ+. Ce rôle peut être positif ou négatif.
En ce début de saison de la Fierté à l’échelle nationale, nous publions Connexion, soins, communauté – deux nouvelles ressources pour combattre la stigmatisation et protéger la santé des personnes GBT2Q qui utilisent des drogues.
- Lisez notre nouveau rapport sommaire qui examine les données probantes sur l’utilisation – y compris problématique – de substances chez les personnes GBT2Q et qui présente des perspectives de personnes queers travaillant dans le domaine de la réduction des méfaits.
- Découvrez notre programme d’action qui propose près de 30 recommandations d’action dans de nombreux domaines – notamment : améliorer la collecte de données; combattre la stigmatisation par l’éducation du public; rendre les services plus accessibles; veiller à ce que les communautés 2ELGBTQ+ soient plus inclusives et renforcer leur plaidoyer pour des politiques sensées en matière de drogues; augmenter l’investissement dans la santé des personnes GBT2Q qui utilisent des drogues; et adopter des réformes juridiques et de politiques clés.
C’est le moment idéal pour mettre en lumière les besoins de cette communauté souvent négligée. C’est aussi le bon moment pour établir des liens entre la santé et les droits des personnes queers et de celles qui utilisent des drogues.
Nous constatons une hausse du nombre d’initiatives anti-2ELGBTQ+ à travers le pays. Alors que la crise des empoisonnements par des drogues se poursuit, nous assistons à un rejet croissant des avancées les plus élémentaires vers l’approvisionnement sécuritaire et la décriminalisation, de même que d’initiatives de réduction des méfaits longuement établies et fondées sur des données probantes.
Que ces deux phénomènes fassent partie de la montée du mouvement anti-droits n’est pas un hasard. Attiser la mésinformation et la peur de « l’autre » est une tactique qu’utilisent depuis longtemps certain-es politicien-nes pour récolter des votes, en détournant la colère et le ressentiment vers des boucs émissaires commodes. Étant donné la stigmatisation et les émotions fortes que suscitent le sexe – en particulier le sexe gai – et les drogues, il s’agit de cibles faciles à exploiter.
C’est l’une des raisons pour lesquelles il est important que les communautés unissent leurs efforts pour défendre les droits humains et les mesures fondées sur des données probantes, afin de protéger la santé. Comme nous l’avons expliqué à un comité parlementaire chargé d’étudier la santé des communautés 2ELGBTQ+ en 2019 :
« Les mouvements de libération LGBTQ+ et de réforme des politiques sur les drogues ont tous deux leurs fondements dans les principes de la vie privée, de l’autonomie personnelle et corporelle, et dans la nécessité de contrer la stigmatisation, la panique morale, la surveillance policière et la répression. »
Les politiques sur les drogues affectent la santé des personnes et communautés queers. La santé des personnes queers qui utilisent des drogues ne doit pas être négligée dans notre quête de politiques sensées en matière de drogues. Et les organismes de défense des droits 2ELGBTQ+ ne doivent pas non plus ignorer la santé et les droits des personnes queers qui utilisent des drogues.
Nos nouvelles ressources visent à rehausser la sensilibation et à établir ces connexions – et, en fin de compte, à protéger la santé des individus et sauver des vies.