Histoires de nos sympathisant-es

David – que ses proches appelaient « Davy » – était un homme engagé, conséquent, passionné et connu pour sa vivacité d’esprit et son humour. Même en fin de vie, il se plaisait à dire que son humour serait « la dernière chose à s’éteindre ».

Il a obtenu en 1968 son diplôme de l’Université McGill, où il assurait avec brio la rédaction du journal étudiant. David a grandi dans une famille où l’on discutait ouvertement des droits humains. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait été au front du mouvement de libération gaie à Ottawa dans les années 70 et 80. Son activisme est aujourd’hui souligné par le Projet de legs du Village au centre-ville d’Ottawa, où flotte en son honneur une bannière silhouettée le désignant comme un héros de la communauté.

David a participé à tous les Congrès sur le sida; son travail était pour lui une vocation, et non un « emploi ». Réputé activiste au franc-parler et écrivain et rédacteur exceptionnel, David est devenu directeur de la Société canadienne du sida dans les années 1990 et rédacteur en chef de notre Revue VIH/sida, droit et politiques au début des années 2000, un poste qu’il a aimé et occupé pendant de nombreuses années.

En 2005, alors qu’il vivait en Thaïlande avec Wat, son compagnon de longue date – sa « tendre moitié » pour qui il avait un amour profond –, David a entamé une carrière de 15 ans chez AIDSPAN. Au cours de cette période, il a rédigé et révisé des milliers d’articles. Ses collègues disent de lui qu’il possédait une connaissance encyclopédique du Fonds mondial, une mémoire d’une précision intimidante et un indéfectible perfectionnisme pour l’exactitude des faits.

Reconnu pour son esprit intellectuel, David a appris toute sa vie et était un penseur progressiste. Il aimait discuter et débattre, et avait une insatiable curiosité pour tout ce qui existe dans le monde. Sa passion et sa détermination sautaient aux yeux.

David avait également un côté insolite et amusant, bien qu’il ait vécu de manière calme et modeste. Il aimait la lecture, la poésie et écrire ses propres clins d’œil humoristiques. Féru de musique, il compilait des vidéos de grands spectacles musicaux qu’il offrait à ses ami-es et à sa famille sous forme de compilations DVD. Il était honnête, authentique, réfléchi et attentionné. Il faisait preuve d’intégrité, de compassion et d’empathie envers les autres et était apprécié de tou-te-s celles et ceux qui ont eu la chance de le connaître et de travailler avec lui. Il nous manque profondément, aujourd’hui et pour toujours.

David Garmaise espérait que son legs incite d’autres personnes à se joindre à lui pour soutenir le Réseau juridique VIH et les droits humains pour tous et toutes. C’est assurément une source d’inspiration pour nous, et nous sommes très reconnaissant-es de son amitié.

En tant que médecin spécialisée dans le VIH depuis 18 ans, je suis très attachée aux droits sexuels et génésiques. Lorsque j’ai commencé à appuyer le Réseau juridique par des dons, mon équipe était à l’avant-garde des efforts visant à soutenir les personnes vivant avec le VIH désireuses de devenir parents. Nous étions confronté-es à de nombreuses informations erronées et à des malentendus sur la façon dont le VIH est transmis – et à la criminalisation de la non-divulgation du VIH. En réaction, nous avons rédigé en 2012 les toutes premières Lignes directrices canadiennes en matière de planification de la grossesse en présence du VIH, pour aider les futurs parents à traverser cette période importante de la vie, et nous les avons mises à jour en 2018. Le Réseau juridique a été coauteur et a dirigé la section sur l’éthique de ce document essentiel, et j’ai donc pu être témoin de son formidable travail.

Depuis 2013, date à laquelle j’ai coécrit une déclaration de consensus sur la transmission du VIH dans le contexte du droit pénal canadien – qui est à présent endossée par nombre de mes collègues de la communauté médicale –, je travaille aux côtés du Réseau juridique pour plaider auprès des gouvernements fédéral et provinciaux afin qu’ils comprennent pleinement la science de la transmission du VIH et décriminalisent la non-divulgation de l’infection à VIH. Tant de personnes vivant avec le VIH sont accablées par la menace constante et très réelle de la criminalisation, et c’est injuste.

Le Réseau juridique VIH m’inspire, jour après jour. Son personnel compte parmi les personnes les plus intelligentes, les plus travailleuses et les plus dévouées que je connaisse, et se bat sans relâche pour les droits des personnes vivant avec le VIH et affectées par celui-ci. Avec classe, professionnalisme et expertise, ils font entendre la voix de ceux et celles qui sont souvent ignoré-es dans notre société. Le Réseau juridique VIH s’efforce de faire du Canada un pays plus équitable, un exemple de ce qui peut être réalisé lorsque nous donnons la priorité à la santé et aux droits humains pour tous et toutes. Je suis fière de soutenir son travail, au Canada et dans le monde, et j’espère que vous vous joindrez à moi en faisant un don aujourd’hui.

Au cours de l’été 1995, alors que je vivais avec mon partenaire de l’époque à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, on a annoncé le premier essai clinique du Crixivan sur des humains, et l’espoir semblait possible. Je faisais partie des dizaines de milliers de candidats pour 1 400 places dans cet essai et j’ai reçu la seule place offerte dans l’État du Nouveau-Mexique. Le 1er novembre 1995, alors que j’avais moins de cinq cellules T et une charge virale bien au-delà d’un million de copies, j’ai pris ma toute première dose de Crixivan, qui a arrêté la réplication de mon VIH. Sans cette chance inouïe, je ne serais pas en train de vous écrire aujourd’hui.

J’ai découvert le Réseau juridique VIH en tant qu’immigré au Canada. Un soir de juin 2013 à Toronto, le Réseau juridique VIH présentait en avant-première son documentaire Femmes et positives : dénonçons l’injustice. Le film, centré sur l’histoire de quatre femmes vivant avec le VIH au Canada, pose des questions percutantes sur la façon dont la criminalisation affecte leur vie. Je n’oublierai jamais l’émotion que j’ai ressentie, assis dans cette salle, et la colère qui a monté en moi. En fait, le film m’a tellement ému que j’ai promis de faire un chèque à quatre chiffres à mon retour chez moi, promesse que j’ai tenue. En 2014, j’ai décidé de prolonger mon engagement à l’appui du travail essentiel du Réseau juridique VIH en introduisant le Défi de Charlie, un programme nommé en l’honneur de mon défunt père, dans le cadre duquel je réplique chaque don que reçoit le Réseau juridique, dollar pour dollar. Le Défi de Charlie est devenu un élément central de la campagne annuelle de collecte de dons du Réseau juridique VIH. Pour l’année 2022, je me suis engagé à dupliquer les dons jusqu’à concurrence de 50 000 dollars. Ce montant représente mon enthousiasme en tant qu’ancien membre du conseil d’administration du Réseau juridique VIH et un appui financier à long terme pour le travail que l’organisme effectue pour le bien de la population de personnes séropositives au Canada ainsi que des personnes séropositives du monde entier. Je suis très fier de pouvoir contribuer de cette manière.

Depuis près de 30 ans, le Réseau juridique VIH défend les intérêts des personnes vivant avec le VIH et affectées autrement par le virus – des personnes comme moi. Son travail est vital et doit se poursuivre afin que les droits humains soient respectés, protégés et réalisés pour tous et toutes, aujourd’hui et chaque jour.

Je vis avec le VIH depuis plus de 40 ans. J’ai été témoin de la stagnation, parfois du recul, des réponses des gouvernements au VIH, et cela m’effraie. La vérité est que nous pouvons mettre fin à l’épidémie de VIH si nous lui accordons l’attention et les ressources qu’elle nécessite de toute urgence. Le Réseau juridique VIH prend des mesures pour relier notre communauté aux décideur(-euse)s afin que nous puissions obtenir le financement et le soutien dont nous avons besoin. C’est pourquoi j’intensifie ses efforts en doublant vos dons, afin que votre argent soit encore plus efficace. Le Réseau juridique VIH me procure vraiment de l’espoir. Et j’espère que vous aussi serez de notre côté.

Ce qui m’a gardée connectée au Réseau juridique VIH toutes ces années, c’est l’ampleur de ses connaissances sur les enjeux liés au VIH et aux droits humains. En tant que jeune avocate spécialisée dans le plaidoyer, l’accès aux analyses et aux rapports du Réseau juridique m’a été précieux. Le plus gratifiant, et de loin, a été de collaborer avec son personnel et de tisser des liens avec le reste de la communauté du Réseau juridique, notamment avec des organismes partenaires à travers le pays. Sans ces allié-es dévoué-es et passionné-es, je n’aurais peut-être pas continué à m’impliquer au fil des ans dans les enjeux liés au VIH et aux droits humains.

C’est cette passion et ce dévouement qui m’ont incitée à devenir donatrice mensuelle, en 2016. J’espère sincèrement que le Réseau juridique existera toujours. J’aimerais beaucoup qu’il arrive, avec ses partenaires, à susciter des changements juridiques et de politiques au Canada pour faire cesser les poursuites criminelles pour des allégations de non-divulgation du VIH. Le Réseau juridique agit vraiment là où d’autres ne le font pas. En collaboration avec les communautés, il ne ménage aucun effort pour faire respecter les droits des personnes vivant avec le VIH et affectées par celui-ci. Je suis fière de soutenir son travail, à la fois comme collaboratrice et donatrice.