Aplanir l’inégalité : les droits humains à l’ère de la COVID-19

Devant la pandémie mondiale de la COVID-19, les législateurs et responsables des politiques prennent des mesures drastiques, ou envisagent de le faire, afin de réduire la propagation du virus. Mais un recours précipité et généralisé à de telles mesures punitives peut nuire de manière perverse aux objectifs de santé publique tout en violant les droits de la personne. Il est donc essentiel que toute mesure soit aussi étroite que possible et respecte les normes des droits humains.

Les leçons apprises de la pandémie du VIH confirment que les réponses de santé publique doivent assurer aux droits humains une place centrale et d’avant-plan, afin d’être efficaces pour réduire la souffrance, sauver des vies et protéger la santé publique.

Nous avons écrit une importante déclaration sur Les droits humains à l’ère de la COVID-19 qui signale des préoccupations et qui adresse aux leaders canadiens d’importantes recommandations afin de placer les droits humains au centre de la réponse à la COVID-19. Bien que la pandémie de COVID-19 oblige les autorités à prendre des décisions juridiques et politiques avec une rapidité auparavant inimaginable, ce n’est pas le moment pour le Canada d’abandonner ses obligations en matière de droits humains, y compris envers les personnes les plus marginalisées.



Notre déclaration met en relief quatre enjeux clés:

1. La criminalisation et la surveillance de la santé publique

2. Les prisons et autres lieux de détention

3. L’accès universel à un abri et à un logement, à un revenu, à d’autres formes de soutien et aux soins de santé

4. Les restrictions frontalières et interdictions de voyager