Les personnes autochtones au Canada sont depuis longtemps soumises à une incarcération de masse, en raison de l’héritage tenace du colonialisme et du racisme continu. En 2023, les personnes autochtones représentaient 32 % de la population carcérale fédérale, alors qu’elles ne constituent que 5 % de la population générale adulte. Le pourcentage de femmes autochtones est en hausse : en 2022, celles-ci représentaient la moitié du nombre total de détenues dans les prisons fédérales. Cette incarcération massive est associée à de piètres résultats de santé, y compris à des taux plus élevés de préjudices et de décès liés aux drogues toxiques ainsi qu’à des risques accrus de VIH, d’hépatite C (VHC) et d’autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). En conséquence, la Commission de vérité et réconciliation du Canada et l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ont toutes deux lancé des appels qui exhortent tous les paliers de gouvernement à réduire la surreprésentation des personnes autochtones en prison et à répondre à leurs besoins culturels et de santé. Le Canada doit s’assurer que les personnes autochtones incarcérées ont accès à des soins de santé adaptés à leur culture, y compris à des programmes de réduction des méfaits.