LE TEMPS DUR PERSISTE : LES SOINS DE SANTÉ ET LA RÉDUCTION DES MÉFAITS POUR LES PERSONNES RACISÉES EN PRISON

Le racisme historique et continu au Canada a d’importantes répercussions sur la santé et le bien-être des
personnes racisées. En raison d’une surveillance policière disproportionnée, de préjugés au sein du système judiciaire pénal et d’autres formes de discrimination systémique, les personnes noires et les hommes d’Asie
du Sud-Est demeurent surreprésentés dans le système judiciaire pénal au Canada, y compris en milieu carcéral. Par exemple, les personnes noires représentent environ 9 % de la population carcérale fédérale, alors qu’elles ne constituent que 4 % de la population générale du pays. Les hommes originaires d’Asie du Sud-Ouest et d’Afrique du Nord font également partie des populations qui connaissent la plus forte hausse en prison. Les femmes racisées sont la population carcérale qui croît le plus rapidement. L’incarcération expose les personnes à de moins bons résultats de santé, y compris à des risques accrus d’infections transmissibles sexuellement et par lesang (ITSS) ainsi que de préjudices et de décès liés à des drogues toxiques. Comme l’a confirmé le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale, « [p]our éliminer la discrimination raciale […], il faut proposer des mesures de substitution et garantir des conditions humaines lorsque la détention est absolument nécessaire, à savoir un accès aux soins de santé »

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