DÉCLARATION AUX MÉDIAS : APPEL RENOUVELÉ À LA DÉCRIMINALISATION DES DROGUES (JOURNÉE INTERNATIONALE 2022 DE SENSIBILISATION AUX SURDOSES)

APPEL RENOUVELÉ À LA DÉCRIMINALISATION DES DROGUES
(JOURNÉE INTERNATIONALE 2022 DE SENSIBILISATION AUX SURDOSES)

Pour publication immédiate

31 août 2022 — Toronto — En cette Journée internationale de sensibilisation aux surdoses, le Réseau juridique VIH se souvient des vies d’ami-es, de proches et de membres de la communauté que la crise de l’empoisonnement par la drogue a emportées trop tôt. Il reconnaît le chagrin de ceux et celles qui honorent leurs êtres chers décédés ou affectés à vie par l’approvisionnement en drogues de plus en plus toxiques.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le Canada connaît une hausse marquée des décès par empoisonnement dû à des drogues – une augmentation de 96 % entre 2020 et 2021; et le nombre actuel de décès demeure élevé. L’urgente nécessité d’un changement des politiques sur les drogues et d’une sensibilisation accrue du public est plus claire que jamais.

Le Réseau juridique VIH demande aux gouvernements de tous les paliers de prioriser la santé et les droits humains, en mettant en œuvre des lois et des politiques progressistes et complètes en matière de drogues; en mettant fin à la criminalisation et à la stigmatisation de la consommation de drogues; et en élargissant et en mettant à l’échelle des programmes et mesures de réduction des méfaits comme l’échange de seringues, les lieux sécuritaires pour l’injection et l’inhalation et les programmes d’approvisionnement sûr, y compris en prison.

Comme l’indique « Réussir la décriminalisation : une voie vers des politiques sur les drogues basées sur les droits de la personne » – une plateforme de la société civile pour la décriminalisation des drogues : « Les lois et les politiques répressives visant à empêcher la consommation de drogues sont un échec – et pire encore, elles causent des dommages catastrophiques. Elles alimentent une stigmatisation meurtrière, des épidémies de maladies et décès évitables, la pauvreté, l’itinérance ainsi que des violations répandues, systématiques et flagrantes des droits de la personne. »

En tant que collaborateur à cette plateforme, le Réseau juridique VIH demande la décriminalisation complète de la possession de drogues pour un usage personnel ainsi que du partage ou de la vente de drogues à des fins de subsistance pour couvrir les coûts de la consommation personnelle ou pour assurer un approvisionnement sûr.

Les données démontrent la nécessité d’une réorientation audacieuse des politiques pour délaisser la criminalisation, car des gens continuent de mourir à un rythme alarmant à cause de l’approvisionnement en drogues toxiques. La prohibition des drogues affecte également les communautés autochtones et noires ainsi que d’autres communautés racisées, marginalisées et à faible revenu, qui sont profilées, arrêtées et incarcérées en nombres disproportionnés pour des infractions liées aux drogues, et qui sont plus susceptibles d’être visées par des ordonnances de tutelle relative à la garde de leurs enfants. Pour lutter contre ces inégalités profondes, la criminalisation doit cesser. Le temps d’agir est venu.

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CONTACT :

Sandra Ka Hon Chu, codirectrice générale

Réseau juridique VIH

schu@hivlegalnetwork.ca

 

À PROPOS DU RÉSEAU JURIDIQUE VIH

Le Réseau juridique VIH fait valoir les droits humains des personnes vivant avec le VIH ou le sida et d’autres populations affectées de manière disproportionnée par le VIH, les lois et politiques punitives et la criminalisation, au Canada et dans le monde, à l’aide de recherches et d’analyses, d’actions en contentieux et d’autres formes de plaidoyer, d’éducation du public et de mobilisation communautaire.