S’il est clair que le retrait des États-Unis du Partenariat transpacifique (PTP) signifie la mort de cet accord tel qu’il a été négocié, l’esprit du PTP pourrait lui survivre. À titre de représentant-es de millions de personnes impliquées dans les organisations syndicales, dans les groupes de la société civile et dans les mouvements sociaux, nous estimons que le PTP ne sert pas nos populations. Cet accord négocié en secret servait les intérêts des multinationales et limitait le droit des États de légiférer pour le bien commun et les droits fondamentaux des citoyennes et citoyens. Malgré une opposition publique grandissante, le PTP accordait des droits démesurés aux multinationales, lesquels, de surcroît, se faisaient valoir devant des tribunaux privés maintenant largement discrédités.
Les promesses de sécuriser les moyens de subsistance, de procurer de bons emplois et d’engendrer la prospérité faites pour vendre le PTP ne se seraient jamais concrétisées. Le PTP aurait plutôt réduit la capacité des États à réguler pour rendre les médicaments abordables, pour assurer la protection de l’environnement, pour atténuer l’effet des changements climatiques, pour protéger les droits des travailleuses et travailleurs, les droits des Autochtones et nos autres droits fondamentaux. Nous en sommes convaincus, nous nous portons mieux sans le PTP.
Pour ces raisons, nous considérons qu’il serait inacceptable d’utiliser les règles du PTP comme modèle pour les négociations de futurs accords de libre-échange, que ceux-ci soient bilatéraux, régionaux ou multilatéraux, ce qui inclut les accords négociés dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. Nous vous exhortons à reconnaître l’échec de ce modèle et à vous engager dans un processus plus ouvert et démocratique afin de développer des alternatives servant réellement les intérêts des peuples, des nations et de la planète.