Jeudi dernier, Journée [internationale] des droits de l’homme (10 décembre), notre analyste principal des politiques Maurice Tomlinson a donné publiquement* le coup d’envoi à une contestation judiciaire de la loi jamaïcaine anti-sodomie, au motif qu’elle viole les droits constitutionnels des personnes LGBTI. L’événement a fait l’objet d’une vaste couverture médiatique en Jamaïque* – notamment par le Jamaica Gleaner*, le journal le plus influent du pays, qui a exprimé son soutien à la poursuite – et à travers le monde*, avec des articles dans The New York Times, The Washington Post, The Guardian et The Advocate, ainsi qu’un entretien sur « As It Happens » de Radio-Canada, pour ne mentionner que quelques exemples.
Ce sera une affaire difficile; il pourrait même être nécessaire de faire appel jusqu’au Privy Council du Royaume-Uni (le Conseil privé britannique, qui est encore la cour d’appel ultime pour la Jamaïque). Les faits, le bon sens et le droit des droits humains sont de notre côté — mais afin d’y arriver, nous aurons également besoin de ressources.
Si vous appuyez cette action et le travail qu’il faudra investir afin d’aller au bout de cette importante affaire de contentieux pour les droits humains, veuillez considérer la possibilité de verser une contribution au Réseau juridique dès aujourd’hui.
Le droit jamaïcain criminalise des activités intimes consensuelles entre hommes, notamment par l’interdiction de « grossière indécence » entre hommes, qui date de l’époque coloniale, et une disposition interdisant l’« abominable crime de sodomie » (en l’espèce, les relations anales, quel que soit le sexe des personnes). De plus, toute personne déclarée coupable de ces crimes, à notre époque, est également inscrite comme « délinquant sexuel », soumise à un suivi à ce titre, et passible de peines additionnelles. La loi pèse lourdement sur les personnes LGBTI. Non seulement en portant atteinte directement à plusieurs droits reconnus par la Charte jamaïcaine des droits et libertés, mais également en contribuant à la stigmatisation et aux préjugés, ce qui alimente l’horrible violence à l’égard des personnes LGBTI de ce pays et entrave les efforts de prévention, de dépistage, de traitements et de soins en matière de VIH.
Des informations additionnelles sur le contexte sont offertes dans ce feuillet de questions et réponses préparé par le Réseau juridique et l’organisme AIDS-Free World, avec lequel nous entreprenons cette contestation judiciaire.
Maurice prépare cette action depuis son arrivée au Réseau juridique, plus tôt cette année. Cette contestation judiciaire qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus générale pour appuyer les droits humains des personnes LGBTI, dans les Caraïbes, a nécessité une planification et une préparation minutieuses. Maurice a travaillé avec un groupe de litige stratégique composé d’avocats et avocates du Réseau juridique et d’AIDS-Free World ainsi que d’un conseiller juridique indépendant, pour la recherche et pour déterminer la meilleure avenue juridique pour procéder.
Nous prévoyons que le parcours sera long, mais nous l’entreprenons pour gagner! Un don au Réseau juridique nous permettra d’avoir les ressources nécessaires pour mettre toutes les chances de notre côté et d’avoir un impact majeur dans les vies des personnes LGBTI de la Jamaïque et, de fait, des quatre coins des Caraïbes. Il soutiendrait également nos nombreuses autres activités visant à défendre les droits humains des personnes vivant avec le VIH et affectées par celui-ci. S’il vous plaît, joignez-vous à Droit(s) à l’instant dès aujourd’hui.cette année. Cette contestation judiciaire qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus générale pour appuyer les droits humains des personnes LGBTI, dans les Caraïbes, a nécessité une planification et une préparation minutieuses. Maurice a travaillé avec un groupe de litige stratégique composé d’avocats et avocates du Réseau juridique et d’AIDS-Free World ainsi que d’un conseiller juridique indépendant, pour la recherche et pour déterminer la meilleure avenue juridique pour procéder.
Cette affaire est à suivre, restez à l’affût.
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